KristenB. & SelenaG.

« the first screening of Monte Carlo »

CRÉDIT - CSS

La limousine qui était en train de me conduire au AMC Loews Lincoln Square Theatre à New-York City était vraiment magnifique. Ce n'était pas la première fois que je montais dans un de ces splendides véhicules, mais j'étais vraiment éblouie par celle-ci. J'avais donc posé mes fesses avec précaution sur le cuir blanc qui recouvrait tout l'habitacle et regardait l'heure sur mon portable. J'étais uniquement accompagnée de mon garde-du-corps personnel et je m'ennuyais vraiment. Il fallait encore traverser toute la ville dans les emboutaillages et des gens venaient frapper aux vitres teintées pour essayer d'apercevoir et de savoir qui se trouvait dans la voiture. A chaque fois qu'un tel événement se produisait, je faisais de mon mieux pour me cacher et éviter ainsi les flashs des paparazzi.
Je me servis un verre d'eau dans le bar de la limousine. Cependant, je ne réussis qu'à en boire une minuscule gorgée, mon estomac étant beaucoup trop noué pour ingurgiter quelque chose. Contrairement à ce que les gens peuvent penser, apparaître en public à toujours été une source de stress et d'appréhension pour moi. Je n'étais pas particulièrement à l'aise devant les flashs des photographes et je n'arrivais jamais à sourire sincèrement.
Ce ne fut que quand la portière arrière de la limousine s'ouvrit que je compris que nous étions arrivés. Immédiatement, les paparazzi appuyèrent frénétiquement sur leurs appareils photos en pointant l'objectif sur moi. Je descendis avec le plus d'assurance possible de la voiture. Je traversa le plus rapidement possible le tapis rouge jusqu'à une croix faite avec du Scotch pour indiquer aux gens de s'arrêter ici afin de se faire prendre en photos.
Après qu'une autre limousine se soit arrêtée au début du tapis rouge quelques minutes plus tard, je pus enfin avancer et rentrer dans le majestueux cinéma. Cependant, aucun paparazzi n'avaient eu le droit d'entrer dans l'enceinte de l'établissement et je pus enfin arrêter de sourire comme une idiote. Le stress de me montrer en public avait finalement disparut.
Je suivis le peloton de personnalités jusqu'à la plus grande salle du cinéma. Énormément de personnes étaient déjà installées et je mis un temps fou à trouver ma place, grâce à l'aide d'un homme de la sécurité. Je l'avais remercié chaleureusement et après avoir salué Katie Cassidy et Leighton Meester qui avaient aussi joué dans le film et qui étaient assises à quelques mètres de moi, je m'étais confortablement installé au siège où une feuille en papier était posé avec écrit mon nom dessus. Je remarquais que j'allais être entouré de Justin, mon petit ami, et d'une personne que je n'avais vu qu'une seule fois mais qui m'avait laissé une très bonne impression, Kristen Bell.

Selena M. Gomez et Kristen A. Bell

Un acteur ne devait pas se contenter de tourner des films. Un acteur devait faire bien plus que cela… Il y avait, tout d’abord, la promotion de chacun des films qu’il tournait, et il y avait aussi des soirées auxquelles il fallait aller, histoire de ne pas se faire oublier. Il était parfois utile, également, d’aller à des premières de films dans lequel un acteur n’avait pas forcément joué. C’était exactement ce que j’avais prévu de faire ce soir. Enfin, non. Rectification : c’était ce qu’avait prévu mon agent pour moi. Car, en réalité, il ne me demandait que très rarement mon avis et la plupart du temps, je devais me plier à ses exigences. Il m’arrivait de me rebeller, bien évidemment ! Mais je le faisais relativement rarement parce que j’étais ami avec mon agent et que je savais qu’il faisait ce qu’il y avait de mieux pour moi. De plus, ce soir, c’était à la première de Monte Carlo que je devais me rendre, ce qui n’était pas un réel problème ! Après tout, j’avais déjà rencontré Selena Gomez, l’actrice principale de ce film, et elle m’avait fait une très bonne impression. Je pouvais bien aller l’encourager. Et puis, je croiserais bien d’autres stars que j’appréciais ! Il y aurait forcément plusieurs acteurs que je connaitrais. Enfin, je verrais bien !

Et comme à chaque fois, mon agent avait choisi ma tenue de ce soir. Bon Dieu, que je détestais ça ! J’étais encore capable de m’habiller toute seule, bon sang ! Mais non, il ne voulait rien entendre : je devais l’écouter et mettre les vêtements qu’il me donnait. Heureusement, j’étais Kristen Bell et je préférais prendre tout ça à la rigolade. J’avais l’impression de retourner bien des années en arrière, quand ma mère me choisissait encore mes vêtements ! Enfin bref… je le laissais faire parce que cela semblait lui faire tellement plaisir que je ne pouvais décemment pas gâcher cela, n’est-ce pas ? J’allai donc dans ma salle de bain, une pièce relativement grande mais avec uniquement le nécessaire. Je ne me voyais vraiment pas vivre seule dans une énorme villa, avec neuf chambres, cinq salles de bain, trois cuisines, etc … Et ma salle de bain était à l’image du reste de la maison : simple et reflétant ma personnalité. Pas de couleurs sombres, rien que du clair, et surtout pas d’or, pas de jacuzzi, juste ce qu’il fallait : une baignoire, un wc et deux lavabos ainsi qu’une douche. J’aurais pu m’acheter plus grand que ça mais cela ne m’intéressait absolument pas. Je pris une douche rapide, histoire de ne pas me faire tuer par mon agent « Si on est en retard, je te jure que je te tue ! » ou encore « Bouge tes fesses, on a pas toute la journée devant nous ! » étaient ses phrases favorites pour me faire sortir de la salle de bain. Une fois hors de la douche, je pris la robe qu’il m’avait donnée et l’enfilai en prenant mon temps, de sorte à ne pas la déchirer ni même l’abimer. Je n’osais même pas imaginer la tête que ferait mon agent si j’abimais sa robe avant qu’il ne m’ait vue dedans ! Une fois que ce fut fait, je pris place devant le miroir, examinant ma silhouette d’un œil critique. Bon… tout avait l’air parfait ! Je n’avais plus qu’à me remettre aux mains de ma maquilleuse et mon coiffeur pour qu’il accorde tout le reste avec ma robe. Je sortis de la salle de bain et eut à peine le temps de faire deux pas hors de la pièce que trois personnes se tenaient face à moi et m’ordonnaient de m’asseoir sur une chaise, face à un miroir, bien trop grand et inutile à mon goût. Soupirant, je compris que j’allais devoir patienter au moins une heure pour qu’ils se décident sur ma coupe et mon maquillage et après, seulement, ils se mettraient en œuvre. Finalement, il y avait encore plus de chance pour que l’on soit en retard, mais pas à cause de moi cette fois-ci !

Une heure trente plus tard, soupir de soulagement. La douce torture était enfin terminée. Je jettai un coup d’œil dans le miroir pour constater, avec beaucoup de soulagement une fois de plus, que le maquillage était très léger, presque inexistant : une touche de fond de teint, un peu de mascara. Et ma coupe de cheveux n’avait rien d’extraordinaire non plus : mes longs cheveux blonds étaient ramenés en arrière en un chignon lâche. Bon, ce n’était pas exceptionnel et cela me convenait à la perfection ! Souriant, je me levai de ma chaise et mit les chaussures à talons noirs qui n’attendaient plus que moi. J’étais fin prête ! Les talons étaient parfaitement simples, à l’image de ma robe qui, hormis des bretelles formant une sorte de collier en perles, n’avait rien d’extravagant. C’était parfait ! Cette tenue était quasi parfaite ! Je montai à bord de la limousine qui allait me conduire à l’adresse convenue pour la première du film Monte Carlo et je passai une heure dans les bouchons, ne pouvant rien faire d’autre que discuter par message avec ma très chère Rachel Bilson et avec mon agent de vive voix. Au moins, je n’étais pas seule, me direz-vous ! Et vous auriez parfaitement raison de me dire cela. J’aurais pu plus m’ennuyer encore. La voiture s’arrêta bientôt juste au début du tapis rouge qui menait directement au cinéma où serait diffusé Monte Carlo pour la première fois. Des dizaines, que dis-je !, des centaines de paparazzis se tenaient de chaque côté du tapis rouge, retenus par des gardes du corps musclés. Je sortis de la voiture, et lançai un dernier coup d’œil derrière moi pour voir mon agent qui me souriait. « Je t’avais dit que nous aurions dû faire venir ton garde du corps ! N’oublie pas de m’envoyer un message quand tu veux que l’on vienne te chercher. A toute ma puce ! » me souffla-t-il avant de refermer la portière et d’attendre que je sois entrée dans le cinéma pour demander au chauffeur de démarrer. J’avais une assez longue carrière derrière moi, je n’étais donc pas stressée par une traversée du tapis rouge, sous les flashes des photographes. Rien d’extraordinaire, en somme. C’était devenu une habitude, avec le temps. J’entrai enfin dans le cinéma et je fus presque immédiatement accueillie par un homme costaud mais à une allure de gros nounours. Il me conduisit à ma place et je le remerciai en souriant, avant de regarder qui était assis à mes côtés. A ma gauche… personne, il n’y avait aucun siège ! Et à ma droite, se trouvait Selena Gomez. « Salut Selena ! » lui dis-je, en souriant. Au moins, j’étais à côté de quelqu’un que je connaissais à peu près, puisque j’avais déjà rencontré Selena. Une seule fois, certes, mais cette rencontre s’était plutôt bien passée, c’était donc parfait. Après quelques minutes où elle m’offrit sa réponse, je décidai de reprendre la parole. Autant s’occuper, en attendant que le film soit lancé ! « Alors, pas trop stressée ? » lui soufflais-je doucement, histoire de n’embêter personne se trouvant autour de nous. Je souriais toujours. Finalement, me rendre à cette soirée avait été une bonne idée !