Los Angeles, onze heures du matin. J’y étais … Enfin ! Après des heures, des heures et encore des heures interminables, je foulais enfin le sol de ma ville d’habitation. Ville aussi connue sous le nom de « la cité des anges ». Ce qui ne signifiait en rien que ses habitants étaient des anges. J’aurais même tendance à dire que c’était tout le contraire ! Il était bien connu que les stars américaines, vivant en grande majorité dans cette ville de la côte ouest, n’étaient en rien des anges. Il suffisait de voir leur train de vie, les sommes folles qu’ils gagnaient et claquaient presque aussitôt. Sans parler bien entendu, de tous ceux qui ne vivaient que pour le luxe et le plaisir que pouvait apporter la célébrité et la vie en elle-même. Tout paraissait tellement simple et absolument permit avec quelques millions de dollars en plus, sur un compte en banque. Faire la fête jusqu’à pas d’heure, manger junk food en sachant que de toute façon les liposuccion et la chirurgie esthétique étaient là pour arranger le physique de toute personne gagnant bien sa vie, les consommations excessives de drogue et d’alcool. Non vraiment … A mes yeux, Los Angeles n’était en rien la cité des anges ! A part si par ‘anges’, il était entendu ‘célébrités’. Car dans ce cas là bien entendu, l’on pouvait dire que c’était parfaitement correct ! Bien plus de personnes connues et célèbres que d’anges, dans les environs. Triste constat lorsque l’on prenait la peine de réfléchir un tant soit peu à ce sujet là. Mais qu’y pouvait-on, si la richesse avait la fâcheuse tendance à faire perdre la tête à toute personne plus ou moins normale et comme toutes les autres ? C’était sans doute parce que j’avais pleinement conscience de tout cela, que je gardais quelque peu la tête froide et les idées parfaitement en place. Cela ajouté au fait que j’avais toujours plus ou moins côtoyé le monde du cinéma grâce à mes parents. Je n’étais donc pas tombée là dedans par hasard du jour au lendemain pour découvrir avec brutalité ce qu’était ce monde. Je n’étais sans nul doute pas la fille la plus parfaite qui soit mais je devais tout de même reconnaître que je faisais un sorte de rester moi-même et parfaitement calme face à la situation qui s’offrait à moi. J’étais de plus en plus riche et de plus en plus connue et reconnue de part le monde. Certes, c’était un fait avéré et je ne pouvais, et ne voulais, rien faire contre cela. Puisque c’était une vie qui me plaisait, malgré les gros inconvénients dont je tentais tant bien que mal de faire abstraction. Par exemple … Les paparazzis. Comment avoir une vie quand ces abrutis vous courrez après ? Ca n’avait vraiment rien de drôle ou de plaisant. Vraiment pas !

Une fois arrivée sur le sol de Los Angeles, de bon matin, je filais directement chez mes parents où se trouvaient déjà mes frères, pour partager le déjeuner avec eux. C’était presque un rituel entre nous, le fait de se voir de façon régulière. Cela nous permettait de garder un tant soit peu les pieds sur terre et de voir que la vie simple était tout aussi belle et plaisante que la vie sous les projecteurs et dans les médias. J’ignorais si toutes les personnes dites ‘stars’, avaient ce genre d’attache au monde réel ou non. Tout ce que je savais, c’était que moi j’en avais véritablement besoin pour garder les idées bien au clair et ne jamais oublier que, comme toute fille à peine majeure, j’avais des parents, une famille, une maison familiale et donc, une vie comme tout le monde, parfaitement simple. Après le déjeuner qui s’éternisa et s’étira sur plusieurs longues heures, j’envoyais un sms à plusieurs de mes amis pour convenir d’un petit moment que je pourrais partager avec eux. Après plusieurs petites semaines passées loin de ma ville, pour tourner sur Londres, il me paraissait d’une nécessité absolue, de revoir un peu tout le monde, histoire de souffler un peu. Surtout le cast de Twilight, sachant que le tournage venait de prendre fin et que nous avions encore un peu de répit devant nous, avant de faire les premières, les nombreux interviews et tout ce qui s’ensuit lors des sorties de films. Nous étions tous tomber d’accord sur le fait que le plus difficile dans la fin de ces tournages, serait le fait de ne plus pouvoir nous voir aussi souvent que dans le passé. Certes nous pourrions toujours trouver des moments de libres entre tournages et tournés, pour certains, pour parvenir à passer des instants tous ensemble ou juste pour nous voir autour d’un verre ou autre. Après tout, cette saga nous avait permit de nombreuses rencontres, plus merveilleuses les unes que les autres. Cela allait de Dakota que je considérais comme une sœur, à Ashley qui était ma meilleure amie, en passant par Jackson avec qui je partageais une certaine complicité et me surprenais à trouver presque facile de me confier à lui. Bien sûr je ne parlais pas de Robert … Avec qui je voyais mal continuer ma relation à présent. Mais il fut un temps où tout avait été absolument parfait ! Mais tout le monde sait que dans notre milieu, les relations se faisaient et défaisaient tout aussi aisément que les carrières. Sauf que là … J’avais gravement merdé. Et pour autant, je ne parvenais pas à regretter. J’étais sans doute la dernière des abruties … Mais tant pis ! Au moins, les magazines ne savaient absolument rien de ce petit écart et donc, personne autour de moi n’était encore au courant. Comment le dire d’ailleurs ? J’avais carrément peur des réactions qu’une telle révélation allaient susciter. Beaucoup risquaient de me détester pour ce que j’avais fais à Robert, je n’en doutais pas. Certains penseraient que j’avais fais cela par pure vengeance … Alors qu’il n’en n’était rien. Je n’avais pas fais cela par mauvais esprit mais simplement … Parce que c’était ainsi, point !

Prenant connaissance des réponses de mes amis, via sms, je filais rapidement de chez mes parents pour prendre la direction du centre ville où j’allais retrouver Jackson autour d’un verre, après quelques petites semaines d’absence de ma part. S’il y avait bien une chose que j’appréciais chez lui, c’était bien avec quelle facilité l’on pouvait se confier à lui, sans le moindre souci et sans la crainte d’être jugé. Même si pour le coup, j’ignorais s’il allait vraiment pouvoir supporter ce que je risquais de lui apprendre. Comment lui apprendre que j’avais trompé Robert ? Certes à présent j’envisageais de plus en plus sérieusement de mettre fin à notre relation en sachant que je l’avais trompé et que j’étais sincèrement amoureuse de la personne avec qui j’avais fais une chose pareille. Mais cela n’empêchait pas que … Je l’avais trompé ! Quelle belle façon de mettre fin à une relation n’est-ce pas ? Cependant, je ne me sentais pas prête à l’affronter aussi rapidement en ce trop court week-end que j’allais passer en ville. Je préférais attendre encore un peu, sans doute espacer mes appels pour lui faire comprendre que je m’éloignais de lui petit à petit. Et sans doute lui dire clairement les choses lors de mes prochaines vacances, à savoir d’ici à quelques petites semaines. En fait, je n’en savais encore foutrement rien ! Je n’étais pas une habituée des ruptures. Le seul petit ami que j’avais eus, nous avions rompus d’un commun accord contrairement à ce que pouvaient affirmer les magazines people qui étaient persuadés que je l’avais laissé tomber pour Robert. Bref, tout cela pour dire que je ne savais absolument pas comment j’étais censée m’y prendre et que ça avait bien le don de me foutre un trac pas possible. Je ne savais pas quand lui dire, par quel moyen et quels mots choisir. J’avais clairement besoin de conseils pour cela. Avec un peu de chance, Jackson saurait me mettre sur la bonne voie. Restait à espérer que oui. Après tout, en tant qu’homme, il devrait bien pouvoir me dire ce qu’il apprécierait et apprécierait moins de la part d’une petite amie, qui venait à le plaquer. Certes, c’était assez étrange de tourner ceci de la sorte. Mais je ne savais pas qui choisir d’autre que lui pour m’aider, en sachant que j’avais peur des réactions que mon comportement allait susciter chez toutes les personnes qui connaissaient plus ou moins bien Robert. En plus de cela, lorsque la rupture serait rendue publique, j’allais être détestée, ou adulée, par des millions de filles et femmes de part le monde. Elles allaient me détester pour avoir fais une chose pareille à leur idole mais me remercier de lui ‘rendre sa liberté’. Mais si elles venaient à apprendre pour Jared … Cette fois j’allais devoir creuser ma tombe et vite histoire que mon corps ne finisse pas je ne sais où !

Arrivée devant le bar que j’avais indiqué à Jackson, je lançais un bref regard circulaire autour de moi pour m’assurer que personne ne me reconnaissais. J’avais décidé de sortir sans garde du corps en espérant, et priant, pour avoir un tant soit peu la paix. Soupirant de soulagement en voyant qu’il n’y avait personne qui me prêtait attention, je regardais à l’intérieur du bar pour constater que Jackson n’était pas encore arrivé. Par la suite, je m’adossais contre le mur extérieur du bar, remettant bien en place ma paire de lunettes de soleil sur mon nez pour m’assurer qu’elle cachait bien la majeure partie de mon visage. Sortant mon paquet de clopes de mon sac, j’en portais une à mes lèvres en l’allumant pour ensuite inspirer une longue bouffée de fumée en soupirant doucement de bien être. Inquiète, comme bien trop souvent, à l’idée que l’on puisse me reconnaître, je n’avais de cesse de lancer des regards circulaires dans la rue, me frottant longuement le bras de mon autre main, comme si ce seul geste pouvait me rassurer un tant soit peu alors que dans le fond, il n’en n’était rien. Sortant mon téléphone, je pianotais rapidement pour envoyer plusieurs sms à mes amis, pour confirmer des petites retrouvailles et en prévoir d’autres durant ce trop court week-end. Je ne savais pas lorsque j’aurais à nouveau la possibilité de prendre quelques jours comme cela, pour m’échapper un peu et quitter la grisaille déprimante de Londres. J’avais beau adoré mon métier, il était affreusement prenant !